Je sais.

C'est partout pareil, il n'est spécifié nulle part que la vie se doive d'être facile. OK.

Il n'empêche que le désir est douleur.

Cela dit... c'est juste propre au désir, pour une femme, ce serait équivalent, je suppose. Mais là se surajoute des considérations politiques qui entravent mes pulsions.

Je me trompe peut-être, remarquez: l'immoral, l'interdit (sociaux certes, mais aussi, souvent, relatifs à chacun), le détestable, l'injuste ont quelqu'un chose de puissamment attractif d'un point de vue sexuel. Le connard, le salaud, trop beau pour être vrai - pourtant il l'est et il pécho allègrement.

Les mecs gentils et pas beaux s'en plaignent souvent, d'ailleurs, avec plus ou moins de bonne foi, de snobisme, de tristesse, de rancœur. Le pire pour eux, je crois, c'est les mecs qui cumulent. Charme, intelligence, gentillesse. Ça fait mal au cul. C'est criant d'injustice, parce que si y'a bien un domaine où l'on aimerait voir la justice triompher, c'est en amour, en sexe.

De par le fait, et sans que la responsabilité leur incombe totalement, les hommes se comportent de manière plutôt putréfactile de par le monde. Nan, je pense pas "tous les mêmes". Ils se conforment à des modèles, rien de très original dans ce que je dis. Ils se conforment plus ou moins, degré variable selon les caracères. Normal.

Il n'empêche.

Ils me font chier.

Ils causent plus de souffrance que les femmes, quel que soit le domaine. Politique, sexe, criminalité, domination, monde du travail. Je cause sans aigreur, sans revendication, et surtout, c'est pas la révélation de mercredi matin, mon délire.

Y'a des pétasses, j'en connais suffisamment. On vaut pas mieux.

Il n'empêche.

J'aurais aimé être lesbienne; j'en aurais profité, pour le coup.

Pouvoir tout envoyer chier d'un même mouvement, la bite, le sperme, les pecs, la voix, le parfum, la sueur. La mâchoire carrée, les sourcils épais, la gestuelle. La culture dominante, straight et machiste.

Ça aurait chié !

Clairement!

Mais ça chie point. J'ai bien essayé; j'ai aussi arrêté d'essayer, voir si ça marchait mieux - laisser le destin agir, ce genre de trucs. Flirter, faire l'amour avec des nanas. Fréquenter ce qui se fait de plus féministe. Me décréter queer, puis Vraie Femme. Vouloir des gosses, accoucher par césarienne, ou adopter - ne plus vouloir de gosses. J'ai exploré. Bilan des courses = je suis toujours autant attirée par les hommes. Mon désir me fait honte et c'est pas judéo-chrétien. J'ai des pulsions en désaccord avec mes valeurs profondes (du peu que j'en ai... Mort de rire).

Pour x et y raisons je n'ai que trop conscience de la "condition féminine" et ça me fou les boules de désirer à ce point l'oppresseur.

Bon, je suis pas obsédée par ma problématique merdique non plus. Je fais avec mais c'est chiant, la nuance, la composition permanente. J'aurais bien aimé être lesbienne.

[oui, d'autres problèmes se seraient posés, j'aurais vu à ce moment-là]

De mauvaises langues pourraient dire que, toute d'un bloc, j'aurais fait une pure vraie connasse bien stupide & sectaire. Certes.

Sans doute un énième blog d'amour dans le vaste monde,

M'en fous,

J'ai jamais fait ça de ma vie.

Anonyme.

Je causerai de mes histoires du moment (et d'autres peut-être plus anciennes, why not) en lien avec ça, l'amour. Je sais pas si le sentiment en lui-même est beau, ou s'il mérite, plus que n'importe quel autre, un blog et tant de réflexions. Il s'en fout, en vrai. Il pense à rien, c'est un concept.

Moi - Moi, j'avais envie d'écrire dessus, souvent, en présentant bien les choses, et de manière plus ou moins interactives ("+" parce que les commentaires sont activés, "-" parce que je ne pense pas susciter l'émoi des foules).

Les gens qui ont du talent écrivent des poésies, des romans, pondent des bouquins encensés (ou pas, mais publiés en l'ocurrence, donc respect SVP, même pour la merde la plus scandaleuse). Ils parlent bien  d'amour, eux aussi. La culture se démocratise, se décloisonne, c'est ça qu'on dit non? La première beaufesse conne venue a le droit, elle aussi, de déblatérer sur le sujet.

Alors elle le fait.